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Tri sans prise de tête
7 mars 2007

Trail de Notre Dame du Mai - 11 février 2007

Comment raconter une course moyenne ?

Les conditions initiales n’étaient franchement pas les meilleures (cf l’article ci-dessous) au niveau physique. Là dessus, une grosse fatigue due à des nuits courtes qui s’enchaînent toujours finit d’achever mes espérances. Le déroulement de la course va rajouter une couche à ce sandwich de conditions compliquées…

Suite à mon expérience malheureuse du trail de la Nartuby, Thierry me sert de poisson pilote au départ. Comme nous sommes bien placés, l’allure est tout de suite rapide dès le départ en montée. Le chemin est large : cela permet d’écrèmer un peu le paquet. Pas de douleur particulière au pouce de mon pied droit. J’espère que ça tiendra. La reconnaissance de jeudi me permet de bien aborder la grimpette vers le sémaphore de la presqu’île par un chemin un peu technique. Le groupe de devant a pris un peu d’avance, mais aux alentours de la quinzième position, j’ai l’impression de faire partie du bon paquet. Au sémaphore, encouragements mutuels avec Thierry : la marche rapide m’a permis de conserver l’écart. Sur le replat, la vue est magnifique.

Une fois le sémaphore dépassé, on amorce une descente assez technique. Les premières douleurs apparaissent : le pouce de temps à autre en fonction des appuis, le genou qui semble trembloter. Bref, ce n’est pas génial. Sur cette partie, petit à petit, je perds le contact avec mon prédécesseur, le futur vainqueur des 10 kilomètres. Sur le fin de la descente qui déroule bien, le genou me gène copieusement. Mon allure est élevée, même trop élevée à mon goût. Mon départ rapide m’a un peu grillé. Un peu de récupération est nécessaire avant d’attaquer le plat principal : la remontée vers Notre-Dame du mai. Thierry et moi l’avons grimpé en courant jeudi, mais là, impossible. La marche rapide me suffit amplement, surtout que je recolle et même dépasse deux concurrents. Ça revient aussi un peu de l’arrière. Les positions restent les mêmes ou presque jusqu’au sommet. La bosse m’a presque permis de me refaire un peu la cerise. Le concurrent des 10 kilomètres prend son chemin, tandis que les deux autres concurrents qui m’encadrent et moi continuons sur la crête. La vue est magnifique, mais je la connaissais d’avant. Heureusement, car là, ma principale préoccupation est de bien poser les pieds aux bons endroits. Un concurrent (qui suivait Thierry) en fait la malheureuse expérience : quand je le passe, il est prostré sur le sol, se tenant le visage entre les mains. Aucun moyen de prévenir qui que ce soit : j’en avise un photographe un peu plus loin qui ne semble pas vouloir bouger.

La crête avalée du mieux possible, une belle descente va achever de me mettre mal. C’est relativement technique, et en possession de tous mes moyens, elle se serait révélée plaisante. Là, c’est presque galère. Un coup, le pouce me lance, un autre, le genou. Des douleurs aux hanches m’embêtent aussi désormais. Un concurrent, tout léger, me dépasse une fois la descente avalée. Tant bien que mal, dans les montées, je reprends du terrain que je perds dans les descentes. D’un chemin de flanc de colline, on rattrape un chemin bien plus large en descente. L’écart grandit avec mon prédécesseur. Cinq chiens accompagnant une dame m’obligent à relâcher un peu mon attention sur le chemin, et quand un spectateur me compte septième, j’imagine que certains se sont perdus, puis crains que ce ne soit mon groupe. En effet, depuis un moment, plus de balisage qui jusque là était vraiment parfait. Les gars devant moi hésitent. On se décide à remonter… Quand on retrouve le chemin, on a perdu dix bonnes minutes dans l’histoire : rageant. Le balisage a été modifié par quelqu’un de malveillant. Mes deux acolytes s’en vont tout énervés. Pour ma part, même si cela fait partie du jeu, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase : ma motivation chute en flèche.

Mais petit à petit, les sensations reviennent. Mon but est de remonter le concurrent devant, puis un autre, etc. Finalement, je retrouve un peu d’allant, et recolle bientôt au gars qui m’a récupéré dans la descente de Notre-Dame. Il s’est usé à repartir vite. Dans les montées, même s’il est cuit, il s’évertue à courir et me freine alors que je marche. De la voix, je l’incite à employer cette même technique. On continue notre remontée pour reprendre l’autre gars qui s’était également perdu. Notre allure diffère complètement des gens que l’on double. Notre groupe pouvait faire quelque chose de sympa : dommage. Dernière descente. Ça tape fort, trop fort. Mes hanches, le genou, le bide, tout morfle, surtout le bide. Il reste huit cent mètres en descente et je termine à douze à l’heure… dépassant royalement la première féminine qui en termine aussi. Thierry m’accueille avec le sourire : il fait cinq au général, et premier vétéran.

Troisième trail et première mauvaise expérience. Les conditions n’étaient pas réunies pour faire une belle course, mais le parcours invite à y revenir l’année prochaine.

Quelques photos du site de Notre Dame du Mai

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