Triathlon de Toulon - 18 mai 2008

Le tri à la maison ou presque. Les semaines précédentes ont été chargées en entraînement, mais sans doute un peu trop. Une angine me pique la gorge depuis cinq jours, mais des tisanes surchargées en miel & citron me permettent de la soigner un peu. De toute façon, je tiens à honorer au mieux la confiance qui m'est faite de représenter le club lors de son épreuve.

Sur la ligne de départ, un peu de retard m'oblige à me caler sur la gauche, en troisième ligne. Cela risque d'être mouvementé sur les premiers mètres. Au signal du départ, la confirmation est immédiate et tout le monde passe en mode survie. Le vent d'ouest fait monter une houle contre laquelle il faut se battre jusqu'à la première bouée. Alors que le paquet semble se faire emporter par les vagues, je traverse le peloton de gauche à droite pour conserver le bon cap. Passage de la première bouée sans encombre et c'est même peinard ensuite. La houe est désormais très favorable, même si je respire côté droit. En parallèle aux plages, on file vers l'anse des Pins. Seconde bouée, et on pique vers la côte. Devant moi, il y a un groupe assez fourni, mais jamais je ne parviens à le rejoindre. Avant la sortie de l'eau, des concurrents me dépassent quelque peu, mais mieux vaut en garder pour la suite.

En sortant de la Méditerranée, une haie de spectateurs nous indique le chemin vers le parc. Des encouragements de mes supporters personnels sont les bienvenus. Les autres membres du club donnent également de la voix. Il me semble entendre que je suis 43ème. Bien !

Il ne faut pas vingt mètres pour comprendre que mes cannes ne sont pas au top pour le vélo. La première rampe est laborieuse, le reste de la corniche également (Salut, Patrice). Sur le plat vers La Valette, je tente de faire un peu illusion, mais les difficultés reviennent lorsqu'il faut rejoindre la corniche Escartefigues. Mon braquet n'est pas adapté. Sur la corniche, ma connaissance du terrain me permet de faire un peu illusion et de me remettre dans le coup. Arrive le Faron et sa pente. Pas de détail, à part les 3 minutes supplémentaires (par rapport à mon meilleur temps) qui m'ont été nécessaires pour le gravir ce dimanche. Bon, j'y ai quand même le plaisir de dépasser Florent. Sur le plateau, je tente de me refaire un peu la cerise. Dans la descente, retour sur Yohann, qui a nagé tel un requin comme d'habitude. Retour sur la corniche Escartefigues juste avant le passage des derniers. Le carrefour est parfaitement encadré par les collègues du club. Nickel ! Hugues du camion balai m'encourage. Il lui reste un bon gros bout à faire avant de rejoindre le Mourillon. Les sensations sont un peu meilleures. Vaille que vaille, retour sur quelques concurrents, mais une fois sur la corniche, face au vent, ce n'est pas brillant, brillant, même sur le P3... Bien gêné au dernier rond-point, je tente de récupérer au mieux pour la course à pieds.

Transition une nouvelle fois sans histoire, mais aussi sans casquette ! Gargl, vu la chaleur, ça va être sport. Frédéric est en chasse derrière moi : il entre au parc au moment où j'en sors 17ème.

Première rampe pour quitter le Mourillon. La semaine passée, une première tentative au cours d'une sortie longue m'a un peu mis dans le bain de la bosse. En course, c'est autre chose. Mes supporters sont là et il y a une place à tenir pour l'équipe. C'est bien ça qui me motive. La bosse elle est dure pour tout le monde. Normalement, elle me pèse moins qu'aux bons coureurs. Ce genre de pensées positives m'accompagnent sur le premier tour. Frédéric me reprend un peu après le demi-tour. Il me propose de l'accompagner, mais il va un poil trop vite. Sachant qu'il accélèrera tout le reste de la course à pieds, bien m'en a pris de ne pas le suivre. Surprise un peu plus loin, puisque Christophe Hamard me dépasse ! Un vieux collègue de Bretagne que je n'avais pas vu depuis longtemps. Encouragements mutuels, et je me replonge dans ma course. Fin du premier tour. Plein de monde, mais j'apprécie particulièrement les encouragements de mes supporters. La remontée n'est pas beaucoup plus compliquée que la première fois. Seul le nombre des concurrents sur la course à pieds modifie le choix de la trajectoire (toujours la plus tendue possible). Impossible de voir Fabrice, qui est lui aussi en chasse. Il me sert d'aiguillon pour le reste du parcours. Au demi-tour, ça va encore. L'absence de casquette est compensé par un arrosage systématique. Mais comme toujours, il me semble que je me traîne par rapport aux autres concurrents. Cela me laisse l'impression qu'on va me "manger." Dernière ligne droite pour rejoindre définitivement le Mourillon. Oubliées les chaussures lourdes, les cuisses explosées. Dernière descente où je me trompe un peu de chemin, et je me rue vers l'arrivée. Une tape dans les mains de Thierry, dans les mains de mes supporters, et la ligne d'arrivée est franchie en 21ème position. Au micro, Fifi me qualifie de "gentleman du tri." Merci !

Nat’ + T1 : 23'24" (33)
Vélo + T2 : 1h19'27" (16)
Course à pieds : 39'20" (36)
Total : 2h22'11" (21)

PS : Merci à Akuna !