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Tri sans prise de tête
28 juillet 2009

Triathlon de Parthenay (troisième manche championnat de France D2) - 25 juillet 2009

Après deux courses individuelles avec drafting, voici la possibilité pour le groupe de se reprendre sur une épreuve de contre-la-montre par équipe. Mon rôle va être simple : limiter la casse en natation et rouler le plus fort possible pour emmener les coureurs dans les meilleures conditions.

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Cinq cobras et une mangouste

Le parcours natation est constitué d'un aller-retour dans un plan d'eau plutôt sympathique. La température annoncée est de 21,3°C. A l'échauffement, l'impression est tout autre : ça semble très frais. Nos résultats précédents nous permettent d'ouvrir la route, les équipes suivantes partent de deux minutes en deux minutes. Tom et Alex vont faire le tempo devant, Fabrice et moi prendrons les pieds, enfin Ben me créera une vague en nageant un peu devant moi. Les trois nageurs partent du plongeoir, tandis que Fabrice et moi nous élançons assis sur le bord. J'évite ainsi que de l'eau entre dans mes lunettes et cela me permet de prendre les pieds qui me sont attribués : ceux de Tom. Une fois le départ donné, petit virage à gauche, et je suis parfaitement calé. Mes sensations sont très bonnes. Les dernières séances de natation paient immédiatement. Concentré sur ma respiration, sentant Ben qui me "porte" sur la gauche, avec Tom qui se retourne régulièrement pour s'assurer que je suis encore là, tout se passe bien. Seul hic, Fabrice n'est pas à ma gauche. Sentant un petit coup sur le pied, je décide de prendre les pieds d'Alex pour faire la trace à Fabrice. Pas de problème au demi-tour. Respirant à droite, je peux voir l'équipe qui nous suit, la Grande-Motte, puis Vitrolles avec leurs avions ramenés pour l'occasion du contre-la-montre. Un peu de buée gène ma vue, mais la proximité de la ligne d'eau me permet de conserver le bon cap sans lever la tête. Un peu de lassitude s'empare de moi. Même si je nage à ma main, l'effort commence un peu à peser. La dernière bouée est enfin là. Je vire à droite et vise tant bien que mal la sortie.

Le tapis me permet de me relever sans encombre et étonnamment, je me sens bien pour courir jusqu'à notre emplacement. Comme prévu, Ben et Alex s'y trouvent déjà, Ben m'ayant libéré la place. Phiphi sur le bord nous prodigue de bons conseils pour nous aider à une transition sereine. Fabrice est bien, bien rouge. Nous l'attendons un peu jusqu'à ce que l'arbitre nous donne le top pour nous élancer.

Etant à l'aise, je prends vite les devants sans appuyer trop fort. Les collègues me demandent de lever le pied, d'attendre un peu. On quitte la belle route pour prendre le circuit. On me demande de temporiser encore un peu, puis d'y aller. En gardant quand même un peu sous la semelle, je lance la cavalerie tout en pensant bien à protéger les copains en roulant sur la gauche de la route. Un camion ouvre devant, la route est fermée : on peut se permettre ce genre de fantaisie. Le parcours sur un revêtement très moyen tout en montée-descente et en virages ne permet pas de poser un rythme : c'est relance sur relance. A force, malgré la configuration tout aéro (en particulier grâce à la roue paraculaire prêtée par Patrice), un peu d'usure arrive : aux cinq bornes, j'ai déjà pas mal donné. Alex prend un ou deux relais. Cela permet de me relancer pour être bien dans les deux longues descentes du parcours. Ben passe également une fois dans un coup de cul. A la fin du premier tour, Phiphi nous encourage de la voix et m'apprend que nous ne sommes que quatre ! Fabrice n'est plus avec nous.

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Y'en a un qui n'est pas fait comme les autres...

Relance assez forte pour entamer le second tour. Les efforts commencent à peser bien lourd. La ventilation est à bloc. Les cannes ont beaucoup de mal à répondre. Alex prend un relais un peu plus tôt qu'au premier tour, puis Ben passe après un bout droit que j'ai mené assez fort. Alex et Tom suivent. Je suis à la limite de décrocher. Pensant aux efforts qu'a fait Phiphi pour m'emmener vendredi soir sur la course, je m'accroche en cycliste. Les sensations reviennent un peu et cela me permet de reprendre ma place devant pour fendre l'air du mieux possible dans la première descente. Ça roule à 55 km/h. Les trajectoires sont bonnes. Dans le même coup de cul, Ben, Alex et Tom repassent. Sortie du virage, je prends bien à gauche pour faire les dernières centaines de mètres seul, les trois autres devant récupérer. La zone de transition arrive en face. Je m'écarte sur la droite pour ne pas gêner les futurs coureurs.

En posant les pieds au sol, bien vite (une demie-seconde), il est clair que je ne vais pas pouvoir courir, même pour rejoindre notre emplacement : je suis complètement bouilli. Les dernières équipes qui s'élancent quittent l'eau. Deux passent le temps de donner ma puce à un arbitre. Je quitte le parc pour rejoindre le parcours pédestre. Fabrice m'explique qu'il n'a pas roulé du tout avec nous, après sa natation difficile. Il est désabusé. Tom, Alex et Ben passent à bonne allure, un peu espacés. Nous les encourageons. Vitrolles est à trois dizaines de secondes, mais ne semble rien leur reprendre. Sur la rive opposée, ils se sont regroupés. La Grande Motte est hors du coup. Fabrice et moi retrouvons les coachs pour accueillir les coureurs sur la ligne. Vitrolle n'est pas revenu. Le trio franchi la ligne en 1h02'56". On finit 17 sur 20. Le format nous a quand même été profitable.

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"Yes, I'm on my way on a journey out of this world..."

Nat' :     12:52 (20)
T1 :        1:14 (20)
Vélo :     31:25 (14)
T2+càp :   17:28 (10)
Total :  1:02:57 (17)

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